“Repenser le lobbying européen”: Lisbonne permet transparence et efficacité?

Je viens de lire ce dernier livre de Daniel Guegen, plus critique que moi mais toujours stimulant et précis à la fois. Contrairement à beaucoup d’ouvrages académiques sur l’UE, que j’ai de la peine à terminer.
(Et puis, il mentionne mon nom dans la liste des remerciements: visiblement, ça déclenche de l’intérêt, ça marche!)

Le shéma en dernière de couverture est un résumé marquant hier / aujourd’hui….
(Si, j’ai vraiment lu le reste, j’ai même remarqué que Spyros Pappas était présenté comme ancien DirGal consomateurs, il a aussi dirigé la communication)

D’après l’auteur, on est passé du classique hier:
‘la Commission propose,
le Conseil et le Parlement décident,
le Commission ‘sous contrôle’ ‘

à la nouvelle situation sous le traité de Lisbonne:
‘ un foggy power dispose,
l’adoption est faite à 80% via des trilogues dans débat ouvert (les lobbysites sont hors jeu)
et l’execution se fait dans la compléxité et l’opacité’

Voilà qui m’interpelle, , à deux titres:

– d’abord, on imagine généralement que l’opacité profite aux lobbyistes: en fait, ici, ce sont plutôt les fonctionnaires qui décident des actes délégués, sous le niveau législatif parlementaire

– plus génant, où serait le débat public, y compris dans les médias? Ce n’est pas le meilleur moyen d’intéresser les citoyens, de les amener à voter l’an prochain (plus à ce sujet ici)

En tout cas, si c’est vrai, or je crois que la tendance est exacte. C’est comme pour les Sommets européens: la machine communautaire est tellement lourde qu’elle se trouve court-circuitée par des ‘deals’ de nuit, rapides et peu démocratiques.

Heureusement, en même temps, il y a internet et le vent de transparence depuis 5 ans.

Ce ‘foggy power’ en amont des décisions opaques, c’est peut-être en effet une opportunité d’offrir de nouveaux services, dans ce nuage (‘cloud’) d’information.

Le problème, ce n’est pas le manque mais souvent l’excés d’information. Il faut aider à identifier les personnes crédibles et les documents pertinents. En d’autre terme, ajouter à la transparence de l’efficacité, avec des technologies renforcées.

C’est l’objectif d’un ambitieux projet ‘EU Community’, avec une approche public-private-partnership, décrit ici. Des questions, des remarques?

Voici un lien vers la présentation du livre de D. Guegen.